dimanche 18 mars 2018

La Clémence de Napoléon envers la princesse de Haztfeld


Ecole française de la première moitié du XIXe siècle - La Clémence de Napoléon envers la princesse de Haztfeld (1806)
Huile sur toile 44 x 59,8 cm (petite pièce de renfort en haut à gauche)

Précédemment attribué au Baron Antoine Jean GROS (1771- 1835). La scène nous est connue notamment par une lettre de l’'Empereur à Joséphine (6 novembre 1806) qui lui rapporte avec précision l’'évènement. La princesse de Haztfeld, enceinte de huit mois, apprenant la condamnation à mort de son époux, le gouverneur de Berlin, pour espionnage militaire, se précipita pour solliciter sa grâce, mais elle manquât de s’'évanouir en reconnaissant la lettre de trahison que lui remit Napoléon écrite de la main même du prince. Emu par ses larmes et son aveu naïf l’'empereur lui demande de jeter la lettre dans le feu de la cheminée, afin qu’'il ne puisse plus poursuivre son mari. Le moment choisi par le peintre est celui où la princesse de Haztfeld au bord de l’'évanouissement, tenant la lettre de son époux, est soutenue par les dignitaires qui lui avaient apporté leur soutien, Duroc, Ségur et Rapp, dans le cabinet de l’Empereur.

Le thème a été traité par différents artistes de l’'Empire et de la Restauration, à l’'exemple de Charles Boulanger de Boisfremont (1773 - 1838). Lors du Salon de 1808 trois peintre donnèrent leur version de l’'évènement : Louis Lafitte (n° 358), Pierre – Auguste Vafflard (n° 587) et Marguerite Gérard dont la toile est conservée au musée des Châteaux de La Malmaison et de Bois – Préau. Le musée Carnavalet possède une gravure anonyme en couleurs, Magnanimité de l’'Empereur des Français envers Mme La Princesse d’Hatzfeld, vraisemblablement diffusée à fin de propagande impériale.

Articles les plus consultés