Ecole française de la première moitié du XIXe siècle - La Clémence de Napoléon envers la princesse de Haztfeld (1806)
Huile sur toile 44 x 59,8 cm (petite pièce de renfort en haut à gauche)
Précédemment attribué au Baron Antoine Jean GROS (1771- 1835).
La scène nous est connue notamment par une lettre de l'Empereur à
Joséphine (6 novembre 1806) qui lui rapporte avec précision l'évènement.
La princesse de Haztfeld, enceinte de huit mois, apprenant la
condamnation à mort de son époux, le gouverneur de Berlin, pour
espionnage militaire, se précipita pour solliciter sa grâce, mais elle
manquât de s'évanouir en reconnaissant la lettre de trahison que lui
remit Napoléon écrite de la main même du prince.
Emu par ses larmes et son aveu naïf l'empereur lui demande de jeter la
lettre dans le feu de la cheminée, afin qu'il ne puisse plus poursuivre
son mari.
Le moment choisi par le peintre est celui où la princesse de Haztfeld au
bord de l'évanouissement, tenant la lettre de son époux, est soutenue
par les dignitaires qui lui avaient apporté leur soutien, Duroc, Ségur
et Rapp, dans le cabinet de lEmpereur.
Le thème a été traité par différents artistes de l'Empire et de la
Restauration, à l'exemple de Charles Boulanger de Boisfremont (1773 - 1838). Lors du Salon de 1808 trois peintre donnèrent leur version de
l'évènement : Louis Lafitte (n° 358), Pierre Auguste Vafflard
(n° 587) et Marguerite Gérard dont la toile est conservée au musée
des Châteaux de La Malmaison et de Bois Préau.
Le musée Carnavalet possède une gravure anonyme en couleurs, Magnanimité
de l'Empereur des Français envers Mme La Princesse dHatzfeld,
vraisemblablement diffusée à fin de propagande impériale.